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Intolérance ou allergie ?

254ème rang mondial des maladies les plus fréquentes, les allergies alimentaires sont un véritable fait de société.

Un phénomène mondial

  • On ne compte plus les livres sur le sujet. Celui du Dr Michel Lallement « Les clés de l’alimentation santé : intolérances alimentaires et inflammation chronique » fait référence. Il y relate notamment comment certaines intolérances alimentaires et la consommation d’aliments « toxiques » favorisent un état inflammatoire persistant de l’organisme qui prédisposerait aux cancers mais aussi aux maladies chroniques et dégénératives.
  • En France, le PNNS (Programme National Nutrition et Santé)  en charge de promouvoir la bonne santé de la population française a intégré les allergies alimentaires.

Allergie alimentaire

  • Elle se traduit par une réaction immunitaire anormale, inadaptée et exagérée de l’organisme à l’encontre d’allergènes (souvent des protéines) aboutissant à la formation d’anticorps (appelés IgE) entraînant la libération d’autres molécules responsables de l’apparition de symptômes. Une allergie se manifeste en plusieurs temps et à la suite d’expositions répétées à l’allergène.
  • Ces symptômes apparaissent entre quelques minutes et 4 heures après ingestion et provoquent des réactions cutanées, respiratoires …et parfois mortelles. Le seul traitement de l’allergie alimentaire est l’éviction totale de ou des allergènes : il peut en effet y avoir des allergies croisées.

Quelques chiffres :

  • 3,2% de la population en France est actuellement concernée par l’allergie alimentaire
  • 90% des allergies alimentaires correspondent à 8 catégories d’aliments : lait, œuf, arachide, fruits à coque (noix, noisettes, amandes…), blé, poissons, crustacés et soja.
  • 14 allergènes majeurs identifiés doivent : les protéines de lait de vache, l’œuf, le blé, l’arachide, le soja les sulfites, les mollusques, les crustacés, les fruits à coque, la moutarde, le sésame, le lupin, le poisson et le céleri.

Focus sur les différents allergènes alimentaires

  • Blé :  plus fréquente chez l’enfant que chez l’adulte, elle est plus rare que celle au  lait ou aux œuf.  C’est une réaction liées aux protéiques du blé : albumines et globulines. Le traitement est la suppression du blé de l’alimentation. Allergie au blé et intolérance au gluten : quelle différence ? L’allergie au blé : réaction immunitaire à une ou plusieurs protéines du blé. L’intolérance : réaction d’inflammation de l’intestin grêle au contact du gluten.
  • Protéines de lait de vache : allergie alimentaire la plus précoce car elle concerne les enfants en bas âge et disparaît souvent  vers 4/5 ans. En cas d’éviction de produits laitiers, et pour éviter des carences, il est nécessaire de compenser les besoins en calcium et en protéines par d’autres aliments : fruits et légumes, viandes… Les protéines de lait de vache se retrouvent dans le lait, fromages, fromages blancs, yaourts, crème, beurre, babeurre, et aussi dans des excipients ou aliments à base de lactose (ex :caramel, globuline, caséïne, caséïnate, albumine, (Bêta)lactoglobuline (Alpha)lactalbumine, lait hypoallergénique, lactoserum…Attention aux protéines d’autres laits (de chèvre, de brebis, d’ânesse ou de jument) lors d’une APLV.
  • Œuf : principal allergène chez l’homme, c’est l’allergie alimentaire dominante des nourrissons et des enfants avec une guérison assez longue. Présentes dans de très nombreuses préparations agroalimentaires, les protéines allergisantes de l’œuf sont nombreuses : albumine, ovalbumine, ovomucoïde, ovoglobuline, blanc d’œuf, mayonnaise, globuline, conalbumine, lysozyme (E1105), ovovitelline, vitelline, livétine, lécithine, jaune d’œuf.. Aliment très complet son éviction totale doit se faire sous contrôle d’un professionnel de santé pour éviter les carences.
  • Arachide : 2ème allergie alimentaire dans le monde, apparue initialement aux USA, l’allergie à l’arachide est durable et concerne surtout les enfants (18% des allergies alimentaires infantiles). L’arachide est un allergène très difficilement détectable. Il est présent sous différentes formes dans beaucoup d’aliments : surgelés, plats préparés, cacahuète, huile, beurre, additif, pâtisseries…
  • Soja : allergie récente en France, les allergologues redoutent le développement de cette allergie alimentaire. Présent sous 2 formes, le soja a des atouts nutritionnels importants et se retrouve masqué (farine, huile, additif) sous différents noms : poudre de protéine végétale, tofu, tempeh, miso, gomme végétale, lécithine, huile végétale, margarine végétale, son de soja, fève de soja, substitut de lait, tonyu, lait de soja, farine, albumine…
  • Céleri : le céleri rave est particulièrement incriminé en cas d’allergie alimentaire
  • Crustacés : homard, langoustine, crabe, crevette
  • Fruits à coque : tels que pistaches, noix, noisettes, amandes, noix du Brésil…
  • Lupin : légumineuse riche en protéines dont certaines espèces sont toxiques et allergisantes.
  • Mollusques : escargots, huîtres, moules, bulots, bigorneaux et calamars.
  • Moutarde : ce sont les graines qui sont allergènes
  • Poisson : tous sont concernés. Prudence avec le surimi qui sous ses airs de crustacé peut contenir du merlan ou colin.
  • Sésame : connue pour ses graines ou son huile, est présent dans les produits céréaliers.
  • Sulfites : utilisés comme conservateurs dans les poissons, crustacés mais également les boissons, ces anti-oxydants peuvent provoquer de graves réactions allergiques dans les heures qui suivent l’ingestion.

Intolérances alimentaires

Dans ce cas, le système immunitaire n’est pas concerné. Il s’agit d’une incapacité de notre corps de digérer certains aliments par manque d’enzymes (ex : la lactase pour digérer le lait) nécessaires à cette digestion. La réaction est donc liée à l’aliment non digéré.

Intolérance au lactose : on confond souvent, intolérance au lactose et allergie au lait. Le lactose est un sucre qui peut parfois être ajouté dans d’autres produits alimentaires que le lait et ses produits dérives. Le lactose nécessite la lactase pour être digérer par l’intestin grêle. Quand l’intolérance au lactose est diagnostiquée par le médecin, l’éviction du lactose doit se faire sous le contrôle d’un diététicien qui saura recommander des produits naturellement sans lactose.

Intolérance au gluten : Bien qu’on utilise souvent l’expression « intolérance au gluten », la maladie cœliaque n’est pas vraiment une intolérance alimentaire puisqu’une réaction immunitaire est en jeu, mais c’est une forme d’allergie au gluten.

Photo : NYcandre sur Flick