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Mon interview pour Europe 1 sur les recommandations nutritionnelles de l’ANSES

Moins de viande rouge, moins de sel et plus de légumineuses dans votre assiette, voilà les recommandations de l’Agence nationale de Sécurité sanitaire de l’Alimentation (ANSES) rendues publiques mardi. L’Anses a présenté de nouveaux repères pour “satisfaire les besoins nutritionnels de la population adulte” en évitant au maximum certains contaminants chimiques.

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De l’algue en cuisine : mon amie la spiruline

Origine, histoire et culture

  • La spiruline, une algue de couleur bleue vert, du groupe des cyanophycées (Algues bleues) de type procaryote, de genre Spirulina Artrospira et se présentant sous la forme d’un filament spiralé d’une longueur d’environ 0.1 mm
  • La spiruline algue bleue fait partie des premiers végétaux apparus sur Terre il y a plus de 3 milliards d’années. Elle se plait dans les eaux douces chaudes et alcalines sur le bandeau inter-tropical de la planète comme celles des lacs des régions chaudes, en Afrique (Tchad, Ethiopie, Tunisie), Amérique latine (Pérou) ou Asie (Inde, Sri Lanka, Thaïlande). La spiruline était déjà connue et consommée par les Aztèques et les Mayas.
  • II existe une fédération de spiruliniers en France qui réunit une centaine de producteurs focalisés sur une culture artisanale de «paillettes sèches». Il s’agit donc cette fois d’un aliment, produit dans des bassins hors-sol

 Propriétés nutritionnelles de la spiruline

  • Concentré de nutriments, qui aurait certaines vertus au point de lui valoir le nom de « super aliment » même si d’un point de vue scientifique ce concept n’existe pas.
  • Pour certains « elle contient tous les nutriments, acides aminés, et oligoéléments essentiels. Par sa rentabilité protéinique (60%), elle plaît particulièrement aux sportifs et aux végétariens. Elle est également riche en bêta-carotène, fer, vitamines B, E, B2, B12, K et acides gamma linolénique. Elle jouerait donc un rôle sur les fonctions de l’immunité, une action antioxydante, aiderait à lutter contre les infections et les allergies ». Cependant, la plupart de ses allégations santé ne sont pas toutes prouvées par des études scientifiques solides et l’ANSES, Agence Nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation a fait état de «signalements» concernant des compléments alimentaires à base de spiruline. 15 cas sont remontés au travers de Nutrivigilance depuis 2009, dont 7  jugés exploitables (désagréments gastro-entérologiques et allergiques). L’ANSES rendra cette année ses conclusions sur le sujet et son avis sur la spiruline.

La spiruline est un produit naturel qui a d’extraordinaires qualités nutritionnelles reconnues scientifiquement : elle contient de nombreux nutriments

  • ž extrêmement riche en bêta-carotène ce qui est intéressant pour ceux qui manquent de vitamine A (le bêta-carotène est un précurseur de la vitamine A, qui va se transformer en vitamine A selon nos besoins, sans risque de surdosage comme avec des suppléments en vitamine A)
  • ž en fer, en vitamine B12,  utiles pour le sportif, les personnes anémiées, fatigués ou les végétariens et à consommer avec du citron pour potentialiser l’absorption du fer
  • ž en vitamine E (puissant antioxydant)
  • ž en protéines, avec tous les acides aminés essentiels, mais avec des facteurs limitant leur assimilation et certains acides aminés sont présents en faible quantité. Pour augmenter l’assimilation des protéines de la spiruline, il faut y associer des céréales : riz, millet…
  • ž en minéraux et oligo-éléments (calcium, phosphore, magnésium, zinc, cuivre)
  • ž contient aussi de la chlorophylle et de la phycocyanine (pigment aux vertus antioxydantes)

Déconseillé

  • Enfants et les femmes enceintes et allaitantes : s’en remettre à l’avis médical.
  • Aux personnes atteintes de goutte et qui souffrent de phénylcétonurie.
  • Attention parmi les effets indésirables signalés à l’ANSES, la spiruline peut avoir des effets indésirables, comme des nausées, et autres troubles gastriques ainsi que des réactions allergiques.

Prudence sur les produits vendus

  • C’est une algue mais attention car il y a sur le marché actuel (en magasin comme sur internet) des produits très différents tant au niveau de la composition qu’au niveau de la qualité. Ainsi certains produits ne sont pas de la spiruline (!). En outre, la spiruline accumule les métaux lourds lorsque le milieu de culture est pollué. Faîtes donc attention à l’origine géographique de la spiruline. Aujourd’hui la majorité de la spiruline vient de Chine même s’il existe de nombreuses petites productions locales en France. Ce marché de niche y est en plein développement.
  • D’une façon générale, la préférer bio avec le logo ECOCERT et si possible d’origine française.

Présentation et utilisation

  • Elle est commercialisée sous forme de poudre verte, granules, cachets, gélules, intégrées dans des boissons énergisantes ou des compléments alimentaires produits en Chine ou aux Etats-Unis
  • En comprimés : 6 à 8 comprimés par jour avant ou au cours des repas.
  • En micro granules : 1 à 2 petites cuillères par jour à saupoudrer dans une compote, ou simplement diluées dans un jus de fruits ou de légumes.

Recettes de cocktail sans alcool : à retrouver ici

 

Photo :  Williamn Ismael sur Flickr

Bénéfices et risques des édulcorants intenses

  • Un rapport de l’ANSES récemment publié évalue les bénéfices et les risques concernant l’usage des édulcorants intenses, dont la consommation a fortement augmenté depuis ces vingt dernières années.
  • Ce rapport ne démontre aucun bénéfice de la consommation d’édulcorants intenses sur le contrôle du poids, la glycémie chez les sujets diabétiques ou l’incidence du diabète de type 2.
  • II ne permet pas non plus d’établir de lien entre la consommation des édulcorants et l’habituation au goût sucré, ni de lien avec des risques accrus de diabète ou de cancers.
  • Sur cette base, l’Agence estime qu’il n’existe pas d’élément probant permettant d’encourager la substitution du sucre par des édulcorants intenses dans le cadre d’une politique de santé publique.

 

Sources : AFDN, ANSES

 

Consommation des français et lipides : trop peu d’oméga 3 , trop d’acides gras saturés !

98,8% des Français auraient un apport insuffisant en acide alpha-linolénique, alors que cet acide gras est essentiel, selon une analyse de l’inter profession des oléagineux. À l’inverse, les AG saturés seraient apportés en quantités trop importantes.

En septembre dernier, l’Anses a mis à disposition les données brutes de l’étude nationale de consommation alimentaire INCA 2.  L’analyse statistique menée par l’Onidol, interprofession des oléagineux, a consisté en la combinaison de ces informations aux données de composition nutritionnelle des aliments Ciqual 2013, également disponible en ligne. L’appariement des nomenclatures des deux bases n’étant pas complet, des techniques de traitement des valeurs manquantes ont été appliquées pour 149 aliments sur 1342. L’Onidol a ensuite analysé et comparé ces résultats aux apports nutritionnels conseillés (ANC) pour les acides gras (AG).

L’étude révèle ainsi que :

  • l’apport moyen en lipides ainsi que l’apport en oméga 6 sont satisfaisants ;
  • l’apport en oméga 3 est lui largement inférieur aux ANC : 98,8% des Français ont un apport insuffisant en acide alpha-linolénique, alors que cet acide gras est essentiel car le corps humain ne peut pas s’en passer et il ne sait pas le fabriquer ;
  • l’apport en oméga 9 est lui aussi inférieur aux recommandations ;
  • à l’inverse, les AG saturés sont apportés en quantités trop importantes, en particulier les AG saturés spécifiques, qui sont athérogènes en cas d’excès.

Le rapport complet de l’étude est disponible sur le site huilesplaisiretsante.com depuis le 23 février 2015.

 

Source : CP de l'Onidol 12 février 2015
Photo : Andreas Levers sur Flickr